CONTEXTE
Située sur la cuvette sud du Lac Tchad et dont le chef-lieu est Maroua, la région de l’Extrême Nord est l’une des régions les plus densément peuplées mais aussi la plus pauvre du pays. Si elle est confrontée à de nombreuses problématiques structurelles, elle est également fragilisée par la persistance des activités de Groupes Armés Non Etatique (GANE) qui détériorent la situation sécuritaire en provoquant des mouvements de populations importants et récurrents notamment provenant du Nigéria voisin.
Le nombre de déplacés internes est chiffré à 453 661 personnes[1], tandis que les réfugiés sont au nombre de 122 732 dont 79 305 vivants dans le camp de Minawao. Le mois de septembre 2024 a enregistré 7 478 déplacés en lien avec l’insécurité dans les départements du Mayo Tsanaga et du Logone et Chari.[2] L’instabilité sécuritaire vient amplifier les problèmes préexistants de malnutrition chronique et d’insécurité alimentaire qui renforcent des mouvements de population croissants.
Ces mouvements de population génèrent des déséquilibres socio-économiques, des tensions autour des ressources naturelles et de l’accès aux services de base (eau, santé, éducation) qui se superposent à la crise alimentaire chronique déjà existante. En effet, L’Extrême Nord est marqué par une situation de malnutrition très préoccupante, avec des taux de MAG s’élevant à 7,9% pour la population hôte et à 10,1% pour les PDI.[5] Malgré que les récoltes céréalières de la campagne 2023-2024 ont connu une hausse de 14% par rapport à celle de 2022-2023, elles ont été mauvaise dans certains départements dû à l’attaque des ravageurs (chenilles légionnaire…), des pachydermes et des inondations[6]. Tous ces facteurs laissent craindre, une situation d’insécurité alimentaire en hausse en 2025.
[1] OIM DTM N°27- août 2023
[2] Statistiques de personnes relevant de la compétence du HCR/ Gouvernement du Cameroun -septembre 2024
[3] OCHA, Sitrep- Cameroun-Extrême Nord, Septembre 2024
[4] OCHA, Note d’information sur les inondations- Cameroun- Extrême Nord, 19 Septembre 2024
[5] OCHA, Sitrep- Cameroun-Extrême Nord, Août 2024
[6] Le Groupe de Travail sur la Sécurité Alimentaire- Extrême-Nord- Évaluation de la campagne agropastorale 2023 et des disponibilités alimentaires dans la région de l’Extrême-Nord, février 2024
TERRITOIRES D'INTERVENTION
La phase 2 du projet est mise en œuvre dans cinq (5) communes de l’Extrême Nord : Koza, Mora, Tokombéré, Mindif et Dargala,
La 1ère phase du projet a permis de soutenir près de 36 000 personnes et réussit de passer de l’échelle locale à celle régionale, en soutenant la région à devenir la première du Cameroun à avoir son plan de développement socio-économique, et ce, grâce un large travail de consultation mené par le RESILAC.
Pour cette 2nde phase, le projet cherche à toucher près de 45 000 personnes.
Pour en savoir plus sur le RESILAC 1 au Cameroun, visionnez la vidéo du projet (lien hypertexte).
Consulter la brochure finale des réalisations du RESILAC 1 au Cameroun
*** Sources : Banque Mondiale, PAM, AFD, Baseline initiale (Groupe URD-RESILAC)
L'UNITÉ DE MISE EN OEUVRE DU PROJET
Basée à Maroua, l’UMOP Cameroun est composée d’Action contre la Faim, CARE, CDD, ACADIR, AJED-MR et ALDEPA. Chaque organisation a le personnel dédié à la mise en œuvre du projet.
En complément de ces organisations, le Groupe URD (garant du suivi-évaluation, apprentissage) et le CCFD-Terre Solidaire (partenaires d’ACADIR et CDD) fournissement un appui indirect à la mise en œuvre.
Pour en savoir plus sur les organisations de mise en œuvre au Cameroun : consulter la page dédiée !
ANCRAGE INSTITUTIONNEL
Le comité de pilotage opérationnel, qui se réunit à Maroua, est présidé par le Gouverneur de la Région. Le comité de pilotage national, qui se tient à Yaoundé, est lui présidé par le MINEPAT (Ministre de la planification et de l’aménagement du territoire).